LE SILENCE DES AGNEAUX

Voici la nouvelle idée des bobos parisiens : les dîners du silence, un calme le plus total en guise de médicament où les « cons vivent » et partagent un repas sans mot un voyage dans le fin fond de « l’absurdie » mais surtout de la connerie. C’est parfois mieux que d’entendre les billevesées propagées par ces demi mondaines au buste en « silly conne » à la recherche du prince charmant en mode euros millions. Une expérience aphasique qui exploite surtout la crédulité des incultes. Après les dîners en aveugle, les dîners en blanc et les dîners de cons, voici les dîners du silence ; beaucoup de bruits pour pas grand chose. Quand, enfin, ils l’ont obtenu, ils ne savent plus vraiment quoi en faire.

De nos jours, il faut fuir le téléphone, et même le mode vibreur pour ces dames n’est plus de bon aloi, fuir son patron et ses éternels mails, et faire tout simplement silence, dans une ville extra-bruyante. Fermer sa boîte à Ego pendant un dîner de deux heures et demi, pour paraît-il prendre la pleine conscience de son Etre ! La grande prêtresse de la prise de conscience connective – « il faut bien vivre !  » – une Coco Bric à Brac de la dernière innovation intellectuelle, qui donne aux plébéiens la satisfaction de fermer sa boîte à camembert en ouvrant ses « chats cracras ».

Le coaching en entreprise n’a plus de limite, et les cadres sans intellect, ces hauts salaires qui ne savent plus quoi faire pour créer du lien dans les entreprises après l’avoir laborieusement détruit, recherche aujourd’hui désespérément la dernière innovation qui n’est pas S.M. A Antenne 2, le patron avait organisé une fausse prise d’otages pendant trois heures pour créer un groupe qui finira par la case Tribunal, car les employés, eux, n’ont pas du tout apprécié « la plaisanterie » et ont attaqué la société pour cette idée saugrenue.

Le ridicule ne tue pas et, heureusement, une idée lourde péniblement et obstinément enfoncée dans un fumier de science. Plus occupés à compter les fibres des nappes de billets qu’ils génèrent et qu’ils dissèquent les organisateurs avec un tel encombrement d’outils et de préparations repoussantes de stupidité, que les incrédules viennent se prendre au piège de cette femme « à régner ».

Anonymode

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