FASHION NEURONES AU CHÔMAGE

Invectivant une voiture qui roule à tombeau ouvert dans une zone piétonne limitée à 10km/h, le conducteur du véhicule me lance : « C’est la Mode Monsieur ! » pensant ainsi se dédouaner d’enfreindre l’ensemble des lois de la République.

Bloquer une station du métro de Paris pour un défilé d’une créatrice de mode méconnue du grand public ! Les défilés deviennent toujours plus démesurés et pour attirer les bloggeuses de moche et les modeuses connasses de peste qui ne savent pas, pour la plupart, écrire leur nom. Deux semaines, en amont, vous pouvez croiser quelques grandes russes osseuses de 16 ans avec leur « coke » sous le bras, pour des défilés de mode qui ont pu faire rêver autrefois.

C’était le début de la Fashion Week de Paris où l’on croise pas mal d’actrices ou d’acteurs voulant se donner une touche « Glam ». Les plus connues d’entre-eux sont payés pour y assister ainsi que quelques « people », des filles de, ou des it-girls, souvent tout à la fois. De nombreuses attachées de pestes stressées, de rédactrices agitées du bocal, et les incontournables lots d’anonymes mondains, certains sont invités, d’autres pas. Mais aussi de mauvais photographes spécialisés dans les street looks, plus une grosse centaine de parasites inévitables, un vrai petit microcosme d’environ 3000 personnes qui viennent désorganiser la vie parisienne. Ils viennent usuellement de leur Auvergne natale, comprenez du fin fond du monde, et avec les chinoises cela fait une sorte de cour des miracles mondialisée, entre les japonais rigoristes, et les chinoises mal élevées puant l’ail de contrefaçon.

Des égéries et demi-mondaines qui sont ici pour exhiber leurs looks audacieux, ce qui se traduit concrètement par un afflux de monstruosités en tout genre. La mode est de loin le milieu professionnel où l’on peut rencontrer les gens les plus débiles de cette planète. Dans ce monde de superficialité absolue, la seule actualité qui compte est la valse des créateurs au sein des différentes marques. Les gars sont en apnées quand Hedi Slimane passe chez Céline, mais, par contre, ne savent même pas qui est leur premier ministre de leur pays, des puits d’inculture générale qui cultivent un entrisme poussé pour leurs amis, leur sex-toy.

Ce qui est également phénoménal dans ce grand cirque, c’est le pognon et l’énergie dépensés pour pas grand chose, car un défilé de mode ne dure environ que quinze minutes, en moyenne, pour des mois de préparation, pour des vêtements présentés qui, comble de l’ironie, ne seront pas ceux que vous pourrez retrouver en boutique.

Mais, l’heure tourne et les créateurs ont déjà la tête à leur prochaine collection, ils viennent, d’ailleurs, à peine saluer à la fin, dans une fausse pudeur, qu’ils repartent en voyage pour six mois afin de trouver l’inspiration dans d’autres contrées. Les mannequins courent déjà à leur prochain défilé, le public, lui n’a rien retenu et retourne dans leur taudis, mais avec des selfies qui leur permettent de survivre jusqu’à la saison suivante sans déprimer. Allez, on démonte et, à dans 6 mois pour un autre tour de manège. Ainsi, va la Fashion blogosphère.

Anonymode