PRADA UN CARRÉ POUR SOI

« Il faut toujours être ivre, tout est là, mais de quoi ? De vin, de poésie, de vertu, à votre guise, mais enivrez-vous ! » disait Baudelaire. Moi, je suis ivre de soie, de carrés frissonnant comme la libellule qui file sur un corps splendide pour finir toujours par s’accoupler aux idées merveilleuses de l’harmonie. Je me souviens de ce carré de ma maîtresse, imbibé du N°5 de Chanel, qu’elle me faisait humer pour mieux m’aguicher. Elle m’entourait de son sillage si doux en m’enchaînant de cette chaîne faite du métal invisible des meilleurs gourous de l’île du Diable.

Sous une lune tiède et pâle, tendrement, elle ouvre ses yeux d’opale d’où la lumière du ciel descend, et l’air léger qui frissait dans les arbres comme si chaque feuille chuchotait pour ne pas réveiller la splendeur de l’herbe grasse de la rosée du matin. Un carré comme une ombre qui file sur l’eau pour descendre la pente du plaisir, et je savoure avec bonheur cette sensation unique. Un foulard pour soi de soie et de joie pour un souvenir grand comme le Corcovado qui reste dans ma mémoire. C’est un Prada et il glisse du cou de ma douce et chute sur le sol comme l’aurait fait une météorite en tombant du ciel pour artistiquement réaliser un dessin qui suggère les géoglyphes de Nazca. Jamais rien ne sera aussi sensuelle que ce carré de » Milo tes Muses ».

Anonymode

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