QUAND LA CHINE S’ÉMERVEILLERA

Soyez-vous même car la place des autres est déjà prise, et si vous avez du style vous pouvez comprendre cette maxime, « comme dirait Cardin ». La mode, c’est comme la rosée du matin, on la retrouve aussi bien sur les fleurs que sur les merdes de chiens qui coulent sur les trottoirs parisiens comme le « Popocatepetl ». Machine aveugle et sourde, cruauté féconde que l’on pense salutaire, elle se transforme en un instrument buveur du sang du monde. Voilà la grandeur de ce mal que tu crois supérieur, à ne jamais rien faire pour le faire reculer. Voilà la nature qui meurt devant toi en des desseins cachés, ce vil dragon fera périr le génie, pour laisser le désert sans jamais connaître la loi de sa beauté.

J’ai mal à la tête et comme une encéphalite nocturne qui cherche un marteau piqueur pour une résonance accrue, la mode tueuse de ce monde vous agace et vous fascine en même temps. Voici un continent Chinois sous perfusion de cette nouvelle passion futile de l’Occident, qui produit aujourd’hui plus de vêtements que la spermatogenèse.

Une bombe écologique à retardement qui finira par faire imploser ce monde. Et quand la Chine s’émerveillera de la beauté de l’Empire des Francs, elle viendra comme une nuée de sauterelles s’abattre sur celui-ci pour acheter ce modèle qu’ils n’auront pas su créer en 30 ans dans leur propre pays.

Ainsi, le soleil illuminera le vieux monde et la patrie du Comte de Monte Cristo, car, en effet, on s’est demandé pendant longtemps pourquoi les chinois visitant Paris voulaient ensuite partir pour Marseille pour visiter le Château d’If. En réalité, le livre d’enfance préféré de Mao était l’histoire du Comte de Monte Cristo d’Alexandre Dumas. Il fut ainsi imposé à l’école de la Chine pour l’éternité. Alors quand la Chine s’émerveillera, ils découvriront la vraie vie car celle-ci est dans l’intensité, non plus dans la durée, ni dans la reproduction, quand on aime, et que l’on continue à s’étonner … on est immortel jusqu’au dernier jour.

Anonymode