VUITTON SENTEUR ET SANS REPROCHE

Voici l’Ascension de l’Annapurna du parfum ou l’art d’accommoder l’Everest. Le trio de Louis Vuitton qui arrive près de trois ans après sa plongée dans le monde merveilleux de la fleur artificielle, collaborant avec l’artiste Alex Israel basé à Los Angeles, celui-ci pour contenir ce jus « chimirique », crée non pas un flacon mais une bouteille ! Et c’est avec le Maître Jacques Cavallier, qui ne monte pas à cru mais à jus, qu’ils ont voulu stigmatiser la cité des anges dans un parfum pour un voyage avec « bagasse », voulant mettre le soleil de la Californie en flacon.

Voici une Eau de Cologne qui serait de Californie, ou plus on la hume et plus on ne peut la sentir. Dans des bouteilles qui, autrefois, servaient à la pharmacologie, Vuitton voulant probablement soigner notre dépression de ne pas pouvoir l’acheter. Vert pour le Cactus que l’on appelle aussi le gratte-cul, et jaune pour les traces que laissent les incontinents sur les trottoirs des bimbos de la Fashion Week, et le bleu enfin qui, d’après le créateur, doit donner de la vitamine, car si tu vas bien, tu « vuittonmines ».

Ainsi le plus classique des parfums prend la forme d’un flacon type bouteille de glucose ou de perfusion, qui, autrefois, officiait au-dessus de votre lit pour vous injecter des produits salins ou médicamenteux. Voilà donc le parfum qui soigne, un Must de « Cactier », et de toute façon dans le doute, « absinthe »-toi, car dans celui-ci l’alcôve tue lentement.

Deux génies en collabo, infatigable « boni-senteurs » et barbouilleurs de flacons, des Attilas de la création, logés au noble hôtel des émanations d’effluve de Parmain, « jeu de vilain ». Une ode à la médiocrité qui finira par faire un succès à force de marketing et de publicité. Même s’il meurt naissant, consolez-vous s’il ne s’agit pas du vôtre, car l’oraison du « plus mort » est toujours la meilleure.

Anonymode

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