Bleu comme les yeux de Mademoiselle Aya Ueto, blanc comme le sommet du Fujiyama, et enfin rouge comme les joues fruiteuses des geisha de Tokyo, nous sommes au pied du palais du même nom, et c’est toujours un plaisir d’être accueilli par 2ème bureau, qui nous protège de la foire d’empoigne des Bimbos de la télé-réalité qui ici ne sont pas force de loi.
Un japonais à Paris, depuis bientôt plus de 35 ans, où les zips du couturier, vient fermer les shows du dimanche dans une douceur moite, au bord de la Seine qui rafraîchit les convives. Depuis ses débuts dans la mode, Rynshu travaille sans assistant. Très actif, il écrit des scénarii, réalise des costumes de scène, et il assure la direction artistique de Masatomo Inc. ainsi que de Masatomo Dream Corporation.
Manches longues et une collection, qui, comme un haïku, vient nous toucher à l’âme. Pour le créateur, le temps s’écoule en sens unique, comme pour tout le monde, d’ailleurs, car l’homme ou la femme, c’est selon, ne peuvent aller que dans une seule direction : de la jeunesse vers la vieillesse, de la naissance vers la mort, de la fraîcheur vers la décrépitude, de l’aube vers le crépuscule.
Dans cet éternel recommencement, les gens de mode disent que le cerveau est comme un musée où se succèdent des images déformées à l’infini. Trouver du sens à ce qui se joue ici n’est pas toujours facile. C’est pour cela que, parfois, des rêves artistiques peuvent être d’une grande utilité pour capter les significations, pour trouver un ordre au milieu du chaos, et pour écrire sur la mode. Le bleu blanc rouge, clin d’oeil de l’artiste à la France, marque sa différence par deux modèles d’exception, un blanc et un noir, un clin d’oeil à sa collection « Ombre et Lumière » de 2012 ; France et ses couleurs, puis l’argentique en noir et blanc, le dualisme Yīn-Yáng qui, en son temps, inspira l’Empire du Milieu.
Anonymode