BALENCIAGA SOUVERAIN PONTIFE

Entre ciel et mer où le voyage fantastique de Balenciaga qui nous emporte dans une procession pour le Père Lachaise, « Pet à son Âme ». Est-ce que Balenciaga, qui a noyé le sol et le premier rang, sera à la hauteur de cette collection pour le futur ? Il semble que le créateur Demna Gvasalia ne soit pas dérouté par un show plus humide que les filles de mauvaise vie de La Tour Maubourg face à la Dame de Fer qui, elle, ne trempe pas dans l’eau. Mais, pourquoi faire un défiler à l’intérieur, alors qu’il pleuvait des hallebardes à l’extérieur ?

C’était un de ces après-midi magnifiques entre les giboulées de mars, j’aurais voulu que le temps s’arrête, et libre comme l’air, je regarde loin sur l’horizon les reflets d’un instant magique qui s’emparait des ponts de Paname pour les faire briller. Le ciel du plafond semblait s’amuser avec l’océan de noir proposé par le créateur.

Voici la déferlante non érotique, d’un semblant de prodige de scène onirique, les allées et venues des modèles vides de création donnaient le sentiment d’être dans un cimetière du dieu vivant Demna Gvasalia. Le vampire de la couture, le diable en personne nous propose les rêves de kérosène pour que les modèles aient l’air de marcher sur l’eau, à la manière d’une certaine promenade biblique, et le show a donc commencé avec des tenues monastiques.

Puis, les robes de vicaire ont fait place à des manteaux, des pantalons, des pulls avec jupes, et à toutes les autres façons imaginables de s’habiller en noir. Le vent sur le sol soufflait en musique, la couture venait danser sur une brume étoilée qui veillait en équilibre, tandis que la lune faisait dos au présent, mais peut-être au future de la marque.

Anonymode