REDEMPTION PARIS 2020

Il n’y a ni niveau, ni rivaux non plus d’ailleurs, et si on veut le péché au vif, il faut mieux le faire au pif du sujet. L’impression de cette collection a cette odeur de tissu fermenté de trop-plein, non pas de génie mais de jaunie, un relent de couture pour boutique de la banlieue de Hong Kong, pas King, mais complètement Kong.

Non seulement l’observation de ce monde est superficiel, les robes démodées, la couture commune est dépourvue de caractéristiques. En bref, une œuvre mauvaise, et il est un de ces malheureux dont on peut dire qu’il faudrait mieux qu’il ne fusse pas né. Rédemption en voilà un nom ; l’achat du genre humain par le sacrifice du Christ qui a permis la rémission des péchés et donné un espoir de vie éternelle en Dieu, et pour une marque se prendre pour Dieu vous pouvez imaginer l’Ego !

On sort de la collection comme les cochons sortent d’un bourbier, abasourdi de déplaisir. Les clientes dont les mères faisaient des ménages et les filles présentes les défont, me disent à la sortie que jamais elles n’avaient vu autant de chiffons et, pour des bitumeuses, j’ai trouvé cela croquignolet. Si vous ne me croyez pas, regardez les photos et plongés dans ce gouffre incubateur à diarrhée, et vous y resterez sans étouffer ou sans vomir, comme prisonnier de la maison qui rime avec prétention.

Anonymode