MAGLIANO MENSWEAR 2021

Voici la mode dans un prosaïque descriptif de la minutie manquante, découpant les couleurs, inspectant l’atome et pointillant l’éléphant pour le côté pachydermique. Ils finissent par donner aux yeux de l’esprit la sensation insupportable d’un sentiment du corps en tôle brillante qui ne fait que vous éblouir, et qui vous empêche de voir les « Mûres » mais là, les mûres ont des abeilles qui viennent vous faire bourdonner les oreilles à en mourir.

Il y a assez de bitumeuses comme cela et de choses vulgaires qui n’ont pas besoin d’être augmentées par un geste qui submerge jusqu’à l’écœurement. Que l’on se passe le mot concernant ces couturiers faiseurs de bric-à-brac, se dissimulant derrière des paradoxes truculents et des axiomes pour la populace. Voici le buzz révolutionnairement mou, pour un contre-pied brutal de toutes les idées préconçues acceptées par leurs congénères et les Bitumeuses de la télé-réalité, qui ne l’est pas… Mais, l’important n’est pas de descendre du singe, l’essentiel est de ne pas y remonter.

Magliano, créa l’ennui après le commencement du Big Bang, et je suis allé au-delà de l’ennui atroce dans l’Eden des présentations hommes. Les créateurs font de la couture comme une poulaine, pour mettre chaussure à leurs pieds, mais pour que finalement, cela me semble normal.

Un designer doué de seulement 140 caractères, un poète de mode qui nous donne sa prose là où les vers s’y sont déjà mis, une nature moyenne qui aspire au grand sans pouvoir l’atteindre, une couture édition limitée, surtout pour le cerveau. Un « fast foutre » qui s’est inspiré de son sexe pour donner au final une collection pas « King » mais complètement « Kong », tous les égouts sont dans la nature!

Anonymode