ERMANNO SCERVINO

« J’ai toujours voulu être styliste » annonçait Ermano autrefois. Et dès son plus jeune âge, il rêvait d’habiller les plus belles femmes du monde. Ce n’est pas une première pour nous, car nous avions déjà parlé de lui en 2010. Une collection d’un style ultra féminine et l’époque devait mettre en avantage les courbes et autres attraits féminins, car bas les masques, jetant ainsi le projecteur sur des robes de guipure pour jambes longues comme des compas.

Guipure d’Irlande, de Flandre, du Puy ; faire de la guipure pour un trench sublime, col, manchettes avec volants de dentelles, pas trop jeune dit-on, mais c’est le seul matériau que la soie aime pour voisine, et celle-ci vient de Chine. Ce défilé statique ne mérite rien de moins que l’épithète de Royal, du moins pour l’ambiance des sculptures presque mouvantes, d’une présentation intense qui en terme d’éloquence couture à la maturité d’un grand, pas d’Espagne, mais des monts Huang.

La postérité change d’avis quelquefois (mais la tâche n’en reste pas moins au front de cette humanité qui a de si nobles instincts). Est-ce que jamais la Chine reconnaîtra que François Cheng, le plus Français des poètes chinois vaut bien un Ronsard ou un Racine ! Il le faut, car il y a aussi des couturiers en Chine tels que St Laurent ou Monsieur Dior. Mais la pratique de la couture est d’abord pour soi, et pour soi seul, comme on joue du violon, sans se préoccuper des autres, et quand on a du talent cela importe peu, pour un portrait Chinois. Merci à Terence Chu pour SFIS Apax Group SHFW pour leur délicieux accueil qu’ils ont réservé à notre agent local.

Anonymode

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