Images purifiées du jour qui s’estompent, là où la résonance nocturne de la Chine s’embrume, les Européens se réveillent. Voilà le couturier le plus ordonné dans sa vision, il stigmatise ses souvenirs des lieux marquants de sa vie en contrepoint et de Shanghai nous envoie l’image de l’Empire du Milieu.
Jason Wu est de nature à ne pas se préoccuper de trouver d’explications à ces rêves, il laisse son imagination se déployer en vision des prémisses de l’été chaud qui arrive à grand pas. Comme si la folie couture le faisait frissonner, il coud sans jamais s’arrêter, comme un poème sur les podiums, comme une spirale qui s’impose au fil des minutes, comme une souveraine évidence de son imaginaire. Devant moi flotte une image de l’univers de Flora, cette ancienne divinité de Rome dont le rôle principal consistait à protéger la fleuraison.
Comme une bouche sans fin dans l’érotisme que la buée d’un souffle est venue embrumer, et qui fuit peu à peu convoquée par d’autres rumeurs dans la brise d’une flamme née de la flamme éclairante née du Spiritus (le souffle divin). Merci à Dave Tacon pour les photos.
Anonymode