DIOR LA CROISIÈRE S’AMUSE

Après avoir présenté des collections croisières dans Santa Monica, puis dans les grandes écuries (d’Augias) de Chantilly, lieu imprégné d’histoire, un clin d’œil à la tradition de Monsieur Christian qui avait imaginé, en son temps, une robe inspirée par Chantilly pour l’hiver 1947-1948, cette fois, la maison du maître de Granville se rend à Marrakech pour sa prochaine collection croisière.

La marque prépare ses bagages, Vuitton bien-sûr, pour Marrakech. Pierre Berger doit se retourner dans sa tombe, car la présentation le 29 avril ne sera pas très éloignée de la Villa Majorelle, oasis dans la palmeraie l’Eden où reposent les cendres d’Yves Saint Laurent : la boucle est bouclée.

C’est une première, pour la maison du Seigneur des Arnault, de venir présenter dans l’ancienne cité impériale de l’ouest du Maroc. Le choix s’est fait au détriment de la capitale Rabat qui faisait trop « Rabat-joie » pour les services marketing. Espérons que la collection ne soit pas présentée dans les souks de Bab Ghmat, on pourrait confondre le travail de la Chiuri aux objets trouvés dans cette forteresse qui servait autrefois de refuge aux caravanes des bédouins. Mais, peut-être que les équipes veulent se cacher de la fureur du Seigneur, compte tenu de la dernière collection, un « Chapiteau du Cirque » qui se transforme en tente de bédouin. Voici une croisière en plein milieu du désert, une idée bien saugrenue, somme toute, mais il est vrai qu’un peu plus loin le Sahara s’appelle la Mer de Sable. Espérons que celle-ci ne finira pas à Ermenonville.

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