VRAIS FAUX D’HERMÈS

Une peau de lion, style descente de lit, une gueule ouverte qui n’avale rien, des dents superbes qui ne mordent pas, du rouge au cœur, mais c’est seulement une bordure d’andrinople, une queue flasque, prétentieuse ramenée sur le flanc, il croit encore que pour casser les vitres il suffit d’y jeter des pierres, et son éloquence est à l’éloquence ce que Monsieur Marrant est à Marrant.

Et, dans ce cas, c’est toujours le patron qui donne le ton ! A la suite des déclarations de cet ex-employé d’Hermès qui contrefaisait des vrais faux dans sa cuisine pour arrondir ses fin de mois, il déclara au tribunal : « j’ai trompé la famille, mais je n’aurais jamais fait cela du temps de Monsieur Jean-Louis Dumas ». Voilà bien la leçon de vie de la semaine, qui montre que l’exemplarité des patrons rejaillit sur leurs employés.

Femmes de luxe qui avaient un Birkin, il est fort probable que celui-ci soit un faux. Pendant que la bimbo Nabilla, demi-mondaine et bitumeuse de son état, aurait un vrai sac fourni par la maison du « faux bourge ». Les vraies clientes, quant à elles, auraient des vrais faux ce qui alimente l’idée que les fausses clientes ont des vrais sacs, alors que les vraies clientes ont des sacs faux. Un imbroglio qui atteste l’idée que les marques de luxe finiront par tuer leur propre business à force de toujours avoir des prix plus prohibitifs : 40 000 € pour un sac en croco alors que, dans les années 70, il ne valait que 5000 Fr. soit 1000 € .

Finalement, Hermès est à l’image des gens de notre société : une grande supercherie, pour un monde d’incultes qui ne reconnaissent plus le vrai du faux, ! Et c’est assez croquignolet car quand j’ai vu un sac Birkin acheté en Australie il y a quelques mois j’ai tout de suite dit à la personne : c’est un faux, alors qu’il était vrai, (soi-disant). Maintenant je n’ai plus aucun doute celui-ci était un vrai faux.

Les faux honnêtes gens sont ceux qui déguisent leurs défauts aux autres et à eux-mêmes. Les vrais honnêtes gens sont ceux qui les connaissent parfaitement et les confessent. On peut dire qu’au moins dans le groupe LVMH la contrefaçon propose un système en interne d’identification qui est efficace. Et si le Sieur de Monte-Cristo voulait prendre une leçon, il faudrait qu’il regarde un peu le souffle magique de ce monde, plutôt que de se contenter d’être un fils de famille nanti, la tête gonflée des idées d’autrui et que personne ne respecte. Il deviendrait peut-être, et je dis bien peut-être, un autre que l’Attila du Luxe, mais le château d’If de Marseille pour ses vacances est proche, si proche… que cela vaut bien le 24 Faubourg. Ca va scier, qui fait écho au Sieur. !!!!

Anonymode